Presentation du projet :
J+ 24 de confinement :
Quelles sont les chances de se voir confiné deux fois en une seule vie ?
Combien de fois devrais-ai-je me remettre en question ?
Combien de fois devrais-ai-je sortir mon livre de recettes pour tout essayer ?
Combien de Kilos vais-je prendre avant de me reprendre en main ?
Dois-je rattraper les heures de sommeil perdues ou vaincre la lourdeur de ces journées de vide pour être plus créatif ?
J’ai finalement décidé que cette fois…ça sera différent. Ca fait 30 ans que j’ai quitté le foyer familial, mais cette fois j’ai décidé d’y retourner pour y passer mon confinement, sans savoir quand est ce que je vais pouvoir retourner à ma vie, à mon travail, à ma routine…Néanmoins, en 30 ans, tout a changé, je me sens propagé dans un monde parallèle que je ne reconnais pas vraiment. J’ai conscience que mes parents ont prit de l’âge… J’ai conscience que leurs habitudes ont changés, maladie oblige parfois… J’ai conscience que c’est moi qui aujourd’hui doit être la pour eux et pas le contraire… Mais je ne l’ai réalisé qu’au bout de la première semaine de confinement avec eux. C’est dure de réaliser que ta propre mère est a un stade avancé d’Alzheimer, que la fin est plus proche que je ne pourrai vouloir le croire, que je n’ai peut-être pas passé assez de temps avec elle que je n’aurai du…
J’ai donc décidé de dédier mon projet de confinement a ma mère...
biographie de Hichem Driss :
Cet artiste a été habité par la photographie dès son plus jeune âge. Il reçoit son premier appareil photo à l’âge de 12 ans et à partir de là n’arrêtera plus de capturer en images son environnement. Après son baccalauréat, il choisit de suivre des études à Paris à l’ESET d’où il sort diplômé en 1993. Pendant sa formation, il fait de nombreux stages en France et en Tunisie se familiarisant avec des techniques très diverses liées à la mode et à la publicité. Photographe indépendant, il travaille en free-lance et crée en 2002 le studio « Barguellil » à Tunis dans lequel il produit depuis, des commandes publicitaires et des projets personnels (tirages pour les artistes, livres d’art). Il a présenté son travail de nombreuses fois en Tunisie et à l’étranger comme à la Fiesta des suds de Marseille en 1997 avec « voiles dévoilés » montrant le corps de femmes fragmenté par le regard, « Le Grand Parcours » qui porte sur la transformation de la route GP1 en autoroute et ses répercussions économiques à la 9ème Biennale africaine de la photographie de Bamako, « Lettres d’argile » avec l’IFC à Tunis en 2000, au Festival « Noorderlicht » aux Pays-Bas avec la série d’images « A travers les côtes ». Cette même série a été présentée au mois de la photo d’Athènes et à la Fondation Aperture à New York en 2006. En 2011, il participe au projet Inside out avec J.R. La même année à la Galerie KO21 à Paris il présente une série « Les Singularités anonymes» ou «# 404» montrant la lutte de la jeunesse tunisienne face à l’oppression avant la révolution. La même année il est présent à l’exposition « Dégagements... La Tunisie un an après » à l’Institut du monde arabe. Sa série sur les hôtels abandonnés a été montrée lors de l’exposition « Effervescences » à l’Institut des cultures d’Islam à Paris et lors de l’exposition collective « Réminiscences » à Talan (Tunis). Il expose régulièrement à la Galerie Ghaya à Sidi Bou Saïd. En observateur attentif, il guette les changements qui l’entourent aussi bien à travers la nature comme dans ses séries « Traces », « Brouillard » ou « mare Nostrum » où les éléments sont les cateurs de l’image saisie, mais aussi à travers l’empreinte du polique sur notre environnement comme dans les séries « Sept fois c’est fini » ou « Tout ça pour ça ». Hichem Driss vit et travaille à Tunis.