Carreau-8 :
Le projet que nous proposons aujourd’hui émane de la relation qui s’est crée entre nous et nos voisins, avec la volonté de donner à ce dialogue quasi-muet une forme, au travers d’un langage spatial. . Ce langage se matérialiserait dans la lumière: bien qu’extérieure à nous-mêmes, elle n’en est pas effrayante pour autant. Source de réjouissement dans cette vie nouvelle tournée vers l’intérieur, elle est avant tout un élément partagé par tous. La lumière est par exemple la source de joie du canari de monsieur Hulot dans le film “Mon Oncle” de Jacques Tati. En faisant bouger sa fenêtre, la lumière se reflète sur la cage du canari, qui se met instantanément à chanter son bohneur.
Lien youtube : https://www.youtube.com/watch?v=BdtFwLdFz40
Nous vivons tous actuellement un changement profond dans nos modes de vie.. Au moment où la distance physique se fait particulièrement ressentir, nous somme appelés à repenser notre relation à l’autre. Nous habitons dans l’étage d’une villa au quartier Lafayette. Sur notre droite il y a une maison, et sur notre gauche aussi, mais les deux sont vides. En face de nous il y a un immeuble de 5 étages dont les 2 cotés sont également vides.8 familles y habite. UNE TRAME DE VIE !
L’espace entre nos deux bâtiments fait guise d’espace partagé; lui-même est confiné avec nous, tel un CARREAU DE CONFINEMENT. Entre nous se déroule un dialogue, un partage de regards au travers d’un échange de salutations et d’étendage de nos linges. Avec nos activités respectives, un langage s’est installé! Les fenêtres et les balcons ramènent de la vie dans notre quotidien confiné et isolé, par les bruits et les images qui en ressortent. Ce sont de véritables sources de rêverie et de plaisir, de dialogue et d’échange: DES TRAVERSéES! Au fil de la journée, le carreau entre nos deux bâtiments vit au rythme de la lumière, de ses habitants et des rares passants.