USURES :
Ce projet entamé en 2018, est née d’une envie d’explorer un nouveau support pour le dessin: l’animation. J’ai alors réussi à réaliser des séquences animés à partir de centaines de dessins. Mais faute de temps, ce travail fut interrompu par une succession d’autres projets qui à l’époque semblaient plus urgents à exécuter. En confinement et en ce temps de ‘pause’, j’ai eu l’occasion de retourner vers ce projet inachevé espérant reprendre le fil et profiter de ce temps offert par ces circonstances, malheureusement très difficiles que nous sommes en train de subir, pour donner suite à ce projet et se replonger dans l’univers magnifique de l’animation en s’offrant peut être le luxe d’achever un projet qui me tient à coeur. En ces temps difficiles, la création est considérée, dans un premier temps, comme un échappatoire vers un monde utopique. Dans un deuxième temps, elle est considérée comme un moyen de résister contre l’incertitude, l’ennui, l’anxiété, et une situation économique en état de détresse que toute la population à l’échelle nationale et internationale est en train de partager... Enfin et dans un troisième temps, Créer est un pouvoir qui transforme une situation imposé en une opportunité donné à réfléchir et aller de l’avant afin de pouvoir apporter une meilleure version de nous-même, au monde de demain : celui d’après-confinement.
Lien youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=RPJ_1QOkK5w
Dans un contexte plus actuel que jamais, l’être humain impuissant et vulnérable face à une situation qu’il ne peut contrôler est dorénavant transformé en sujet anxieux en mouvement. Sous l’emprise de la frustration et de la peur, le sujet est confronté à une entité invisible qui s’empare de lui émotionnellement et physiquement et qui l’use. Le corps dans sa lutte perpétuelle se fatigue, s’affaiblit, se dégrade jusqu’à tendre à disparaître . Trouvera-t-il le moyen de renaître de ses cendres ? Dans une quête de représenter à travers le dessin cet état intérieur, j’ai pensé l’animation comme un moyen de ‘documenter’ cette dégradation invisible à travers le temps et cette lutte intérieure.
Biographie de Safa Attyaoui :
Née en 1990 , Safa Attyaoui vit et travaille à Tunis.
Artiste pluridisciplinaire , elle passe du trait de dessin au fil à coudre et du collage à la vidéo tout en créant un lien subtil entre ses transitions. Attentive aux rencontres matérielles, elle explore les textures et récupère des objets qu’elle réintègre ensuite dans son travail, créant ainsi une atmosphère particulière où l’histoire des matériaux se lient à son histoire personnelle. Safa attyaoui puise ainsi dans ses expériences l’objet de ses réalisations afin de questionner les rapports qui lient l’homme à son entourage. Son travail a été montré dans plusieurs expositions collectives parmis lesquels “ Utopia, 100 ans du Bauhaus” à Dar Lasrem , “... entrelacés “ au musée Safia Farhat et “Utopies Visuelles 2 “ à sousse. Elle a participé à des résidences artistiques à Tunis (Centre des Arts Vivants de Radès, Jiser Reflexions Mediterrànies) et en france ( l’atelier du musée Saint-Roch) durant lesquelles elle a eu l’occasion d’explorer davantage le dessin et la broderie qui lui servent d’outil narratif pour révéler la sensibilité émotionnelle dans les expériences de vie personnelle.Elle a développé depuis une recherche artistique qui s’articule autour de la mémoire, la trace et la construction identitaire. En mars 2020 a eu lieu sa première exposition personnelle à la chapelle Sainte monique à l’IHEC de Carthage (suspendue en raison des mesures contre le Covid-19).
Liens réseaux sociaux :
https://www.instagram.com/safa.attyaoui/
https://www.facebook.com/attyaoui.safa
Étapes de travail :